(RSF/IFEX) – Les policiers de la Délégation à la répression contre les actions criminelles et aux enquêtes spéciales (DRACO) ont présenté à la presse, le 4 juin 2008 à Rio de Janeiro, un premier suspect dans l’affaire des actes de barbarie dont a été victime une équipe de reportage du quotidien « O Dia », le 14 […]
(RSF/IFEX) – Les policiers de la Délégation à la répression contre les actions criminelles et aux enquêtes spéciales (DRACO) ont présenté à la presse, le 4 juin 2008 à Rio de Janeiro, un premier suspect dans l’affaire des actes de barbarie dont a été victime une équipe de reportage du quotidien « O Dia », le 14 mai dans la favela du Batan. Il s’agit de Davi Liberato de Araújo, 32 ans, surnommé « 02 » en sa qualité présumée de second dans la hiérarchie de la milice parapolicière qui avait séquestré et torturé une journaliste, un photographe et leur chauffeur. L’intéressé, soumis à un régime de semi-liberté, a assuré s’être trouvé en cellule au moment des faits. Les enquêteurs ont également identifié Odnei Fernando Silva, 35 ans, alias « 01 », « Dinei » ou encore « Águia », comme le chef de la milice du Batan.
Ancien agent pénitentiaire, inspecteur de la police civile, ce dernier a déjà été emprisonné pour homicide. Sous le coup d’un mandat d’arrêt, il est actuellement en fuite. La DRACO enquête également sur la possible implication de policiers militaires et l’existence d’un cimetière clandestin utilisé par la milice du Batan. Enfin, la journaliste d' »O Dia » a affirmé avoir reconnu, au cours de la séance de torture, la voix de l’assistant parlementaire du député local Coronel Jairo, lequel a démenti et fermement condamné les agissements de la milice du Batan.
Reporters sans frontières se félicite des progrès rapides de l’enquête et souhaite que le témoignage de Davi Liberato de Araújo permette d’identifier les responsabilités dans l’enlèvement de l’équipe d' »O Dia ». L’organisation espère l’arrestation rapide d’Odnei Fernando da Silva.