(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la condamnation, dans deux affaires différentes, des journalistes Said Matinpour et Yaghoub Salaki Nia respectivement à huit et un an de prison avec sursis. Les verdicts ont été énoncés à huis clos en l’absence de leurs avocats. Les deux hommes ont décidé de faire appel. Par ailleurs, l’organisation accueille […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la condamnation, dans deux affaires différentes, des journalistes Said Matinpour et Yaghoub Salaki Nia respectivement à huit et un an de prison avec sursis. Les verdicts ont été énoncés à huis clos en l’absence de leurs avocats. Les deux hommes ont décidé de faire appel. Par ailleurs, l’organisation accueille avec satisfaction l’annonce de la libération de Masoud Rafai Taleghani après plus d’un mois de détention arbitraire.
« Comme il est d’usage en Iran, le pouvoir poursuit et fait condamner des journalistes dans la plus grande opacité. Les avocats n’ont pas accès aux dossiers d’inculpation. Par ailleurs, il est inquiétant de voir les procédures à huis clos devenir de plus en plus courantes dans le cadre des affaires de presse », a déclaré l’organisation.
Said Matinpour, de l’hebdomadaire « Yarpagh » (journal en langue azérie publié à Téhéran), a été condamné, le 11 juin 2008, à huit ans de prison avec sursis pour « avoir entretenu des relations avec des étrangers » et pour « publicité contre le régime » par la 115e chambre du tribunal révolutionnaire de la capitale. Le journaliste avait été interpellé le 28 mai 2007 à son domicile à Zanjan (Nord-Ouest). Il a été maintenu en détention préventive pendant près de neuf mois jusqu’à ce que sa famille ait pu réunir la somme exorbitante de 500 millions de toumen (environ 500 000 euros) pour payer sa caution.
Le même tribunal a condamné Yaghoub Salaki Nia à un an de prison pour « publicité contre le régime ». Le journaliste indépendant avait passé cinquante jours à la prison d’Evin (Téhéran) en 2007. Il avait été libéré le 19 décembre 2007 après paiement d’une caution de 80 millions de toumen (environ 80 000 euros).
Par ailleurs, Masoud Rafai Taleghani, du quotidien « Farhangh Ashati », a été libéré, fin mai 2008, après avoir passé plus d’un mois en prison. Les raisons de son interpellation n’ont pas été révélées. Sa libération porte à sept le nombre de journalistes emprisonnées en Iran.