(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne l’arrestation du président du Syndicat des journalistes de Salah El Din, Ahmed Al-Majoun, et de son fils, dans la nuit du 23 au 24 juin 2008, dans la région de Tikrit. Le motif de leur arrestation n’a pas été communiqué. « Quelques semaines après l’arrestation d’Ahmed Nouri, caméraman de l’agence […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne l’arrestation du président du Syndicat des journalistes de Salah El Din, Ahmed Al-Majoun, et de son fils, dans la nuit du 23 au 24 juin 2008, dans la région de Tikrit. Le motif de leur arrestation n’a pas été communiqué.
« Quelques semaines après l’arrestation d’Ahmed Nouri, caméraman de l’agence de presse Associated Press, nous sommes inquiets de constater que les forces armées ne respectent toujours pas le travail des journalistes. Les arrestations d’Ahmed Al-Majoun et de son fils sont injustifiées. Nous demandons aux forces américaines de préciser les charges retenues contre eux, faute de quoi le journaliste et son fils doivent impérativement être libérés », a déclaré Reporters sans frontières.
Dans la nuit du 23 au 24 juin, un contingent mixte des armées américaine et irakienne s’est introduit au domicile du président du Syndicat des journalistes de Salah El Din, Ahmed Al-Majoun. Le journaliste a été interpellé avec l’un de ses fils vers 2h00 (heure locale), après que les forces armées ont jeté des grenades assourdissantes, entraînant la destruction de la porte et des fenêtres de leur domicile. Selon les informations recueillies par l’Observatoire de la liberté de la presse, les soldats sont restés jusqu’à l’aube. Le journaliste et son fils seraient détenus dans la base américaine de Tikrit (180 km au nord de Bagdad). L’armée américaine n’a pas souhaité commenter cette détention.
Par ailleurs, le caméraman de l’agence de presse Associated Press, Ahmed Nouri, est détenu depuis le 4 juin dans le même lieu, malgré les appels à sa libération lancés par Reporters sans frontières et l’Observatoire de la liberté de la presse en Irak dans un communiqué commun. Il a été interpellé à son domicile par des militaires américains et irakiens.