(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la suspension, le 8 juillet 2008, des émissions de la station privée Radio Despertar pendant 180 jours. Cette décision intervient au moment où le pays entre en période préélectorale. « A l’approche des élections législatives, la restriction du pluralisme médiatique entrave le nécessaire débat démocratique. Par ailleurs, cette mesure est […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la suspension, le 8 juillet 2008, des émissions de la station privée Radio Despertar pendant 180 jours. Cette décision intervient au moment où le pays entre en période préélectorale.
« A l’approche des élections législatives, la restriction du pluralisme médiatique entrave le nécessaire débat démocratique. Par ailleurs, cette mesure est illégale puisqu’elle est basée sur l’ancien décret-loi de 1993, rendu caduc par l’adoption en 2006 de la nouvelle loi sur la presse », a déclaré l’organisation.
Le 8 juillet 2008, le gouvernement angolais a annoncé que les émissions de Radio Despertar seront suspendues pour une période de 180 jours, faisant valoir que la station couvrait une superficie supérieure (400 km) à celle autorisée par son permis de diffusion (50 km). La décision conjointe du ministère angolais des Postes et des Télécommunications et du ministère des Médias a été signalée au directeur de Radio Despertar, Alexandre Solombe, par un avis publié par l’Institut angolais des Communications (INACOM, public). Selon le directeur de la radio, son organe « est l’objet d’une manoeuvre électorale du pouvoir en place à l’approche du scrutin législatif ».
Radio Despertar est née des accords de paix au sein de l’Union Nationale pour l’Indépendance de l’Angola et a commencé ses émissions en 2006. Elle a recueilli un franc succès dans la capitale angolaise notamment dans ses périphéries, où de nombreux auditeurs participent à ses débats interactifs. La prochaine campagne électorale est prévue pour le 5 août 2008.