Mazen Darwish, Hussein Ghreer et Hani Al-Zitani avaient été arrêtés le 16 février 2012 avec l’ensemble des collaborateurs du SCM lors d’un raid dans les locaux du centre à Damas par des membres des services de renseignement de l’armée de l’air en février 2012.
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 19 juillet 2015.
RSF se réjouit d’apprendre la libération de Hussein Ghreer et Hani Al-Zitani, activistes et collègues de Mazen Darwish, président et fondateur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM), détenus depuis plus de trois ans dans les prisons du régime syrien. RSF demande la libération immédiate de Mazen Darwish.
Hussein Ghreer et Hani Al-Zitani, fervents activistes des droits de l’homme travaillant au sein du SCM, font partie des centaines de prisonniers poursuivis pour terrorisme libérés à l’occasion de la fête du Fitr. Les circonstances de leur libération restent encore floues. RSF n’a pu obtenir pour l’instant de nouvelles concernant Mazen Darwish.
« RSF se réjouit de la libération de Hussein Ghreer et Hani Al-Zitani injustement détenus depuis plus de trois ans, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de l’organisation. Cette vague de libérations ne doit pas faire oublier le sort des autres prisonniers toujours détenus, parmi lesquels Mazen Darwish et les traitements inhumains dont ils dont l’objet, enfermés dans les prisons du régime syrien. RSF demande la libération immédiate et inconditionnelle de Mazen Darwish et de tous les journalistes emprisonnés. »
Mazen Darwish, Hussein Ghreer et Hani Al-Zitani avaient été arrêtés le 16 février 2012 avec l’ensemble des collaborateurs du SCM lors d’un raid dans les locaux du centre à Damas par des membres des services de renseignement de l’armée de l’air en février 2012. Ils ont subi de mauvais traitements en prison, victimes de torture et de disparition forcée. Le procès des trois hommes s’était ouvert en février 2013, poursuivis pour « publication d’informations sur des actes terroristes », mais a été suspendu et reporté à de nombreuses reprises. Leurs collègues, Mansour Omari et Abd al-Rahman Hamada avaient été libérés sous caution le 6 février 2013 en attendant d’être jugés.
Au moins 30 journalistes et net-citoyens demeurent emprisonnés dans les nombreuses geôles que compte le pays. Plus de 25 autres, dont six étrangers, selon les chiffres de Reporters sans frontières, sont toujours portés disparus ou otages aux mains de l’EI ou d’autres groupes extrémistes armés.
La Syrie reste l’un des pays les plus dangereux du monde pour les journalistes et figure à la 177e place (sur 180) du Classement 2015 établi par Reporters sans frontières.