Le gouvernement a indiqué que le nombre de morts est de 32 dont 3 policiers, mais avertit que les chiffres pourraient augmenter. Les politiciens de l’opposition cependant estiment le bilan à plus de 50 morts.
Cet article a été initialement publié sur africafex.org le 22 séptembre 2016.
Le réseau des organisations africaines de Promotion de la liberté d’expression (AFEX) est profondément consterné par la brutalité de la police congolaise contre des manifestants en République Démocratique du Congo (RDC).
Le 19 Septembre, 2016, les manifestations dans la capitale Kinshasa et d’autres villes ont tourné aux affrontements mortels lorsque les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants. Selon les rapports, la police a réagi lorsque les manifestants ont commencé à mettre le feu aux biens des privés et des partis politiques proche du pouvoir. La police en service pour assurer une protection de la vie et la propriété a réagi en tirant à balles réelles sur les manifestants, causant des morts et des blessés graves.
Le gouvernement a indiqué que le nombre de morts est de 32 dont 3 policiers, mais avertit que les chiffres pourraient augmenter. Les politiciens de l’opposition cependant estiment le bilan à plus de 50 morts.
La démonstration est censée être à la suite du report des élections dans le pays. Il y a eu des troubles dans le pays suite à l’annonce par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) que les élections prévues pour Décembre en 2016 se tiendront en Juillet 2017.
La suppression brutale de la manifestation par la police a été dénoncée par plusieurs organisations nationales et internationales comme une violation flagrante des droits de l’homme à l’approche des élections générales dans le pays.
AFEX se joint à la communauté internationale pour dénoncer fermement l’action de la police congolaise à savoir l’emploi excessif de la force sur les manifestants aboutissant à la mort de plusieurs citoyens.
Nous interpelons la justice à ouvrir une enquête d’urgence sur les incidents et de mettre les auteurs devant leurs responsabilités. Nous appelons également le Service de police dans le pays à former leurs hommes pour encadrer les manifestants d’une manière efficace.