Cela fait 13 ans que le journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak croupit dans les geôles érythréennes. La plainte pour « crime contre l’humanité », « torture » et « enlèvement », déposée le 30 juillet 2014 devant la justice suédoise, a été classée sans suite.
Cela fait 13 ans, jour pour jour, que le journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak croupit dans les geôles érythréennes. La plainte pour « crime contre l’humanité », « torture » et « enlèvement », déposée le 30 juillet 2014 devant la justice suédoise, a été classée sans suite.
La Procureur en charge du dossier Dawit Isaak a estimé qu’au vu du refus prévisible de coopérer de la justice érythréenne, une investigation serait peine perdue. Elle a donc décidé de fermer l’enquête quelques semaines seulement après son ouverture.
Reporters sans frontières partage la déception et l’indignation de plusieurs organisations de défense de la liberté d’expression qui s’interrogent dans une tribune dans le journal suédois l’Expressen : « Si dans une démocratie aussi stable que la Suède, de tels crimes ne peuvent être investigués, où pourront-ils l’être ? ».
Pourtant, seule la persistance acharnée de la communauté internationale à demander des comptes peut venir à bout des crimes du gouvernement érythréens et permettre de faire libérer les journalistes érythréens emprisonnés. Il est inacceptable que les démocraties occidentales démissionnent.
L’Érythrée occupe pour la septième année consécutive la dernière place du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.