(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Siene Oulaï, RSF s’est inquiétée de l’agression meurtrière survenue au domicile de Laurent Tapé Koulou, directeur de publication du quotidien privé « Le National ». RSF a demandé au ministre de tout mettre en oeuvre afin que les responsables de cette attaque soient identifiés et sanctionnés. […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Siene Oulaï, RSF s’est inquiétée de l’agression meurtrière survenue au domicile de Laurent Tapé Koulou, directeur de publication du quotidien privé « Le National ». RSF a demandé au ministre de tout mettre en oeuvre afin que les responsables de cette attaque soient identifiés et sanctionnés. « Il est du devoir de la justice ivoirienne de mener une enquête impartiale et sérieuse dans cette affaire qui pourrait avoir un lien avec les activités professionnelles de Tapé Koulou », a précisé Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Le 20 juin 2001, vers 20 heures (heure locale), selon les informations recueillies par RSF, deux inconnus ont pénétré au domicile du directeur du « National » et ont demandé où était Tapé Koulou. Au moment où le petit frère de ce dernier a répondu qu’il n’était pas au pays, l’un des deux hommes a ouvert le feu, à l’arme automatique, sur les membres de la famille présents dans la pièce. La soeur aînée du journaliste, Tapé Ziadou Madeleine, et un ami, Takoré Clovis Désiré, sont mortellement touchés. Une troisième personne, Tapé Serge Médard, est dans le coma et a été transférée au Centre hospitalier universitaire de Yopougon. Pendant les événements, Tapé Koulou était en France pour couvrir la visite du président ivoirien Laurent Gbagbo.
La police a ouvert une enquête et n’a, pour l’instant, exclu aucune piste. La rédaction du « National » s’interroge sur les motifs de cet acte. La question est de « savoir si cette action macabre est menée contre l’homme de presse ⦠ou contre l’homme politique », s’interrogeait le journal au lendemain des faits. Tapé Koulou avait été candidat lors des élections municipales de mars dernier.