(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information, Nabil Yacoub el Hamer, RSF s’est inquiétée de ce qu’il ait déclaré la chaîne qatarie Al-Jazira indésirable dans son pays. « Il est regrettable que le Bahrein s’ajoute aujourd’hui à la longue liste des pays arabes qui ne supportent pas la liberté de ton d’Al-Jazira. Toute […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information, Nabil Yacoub el Hamer, RSF s’est inquiétée de ce qu’il ait déclaré la chaîne qatarie Al-Jazira indésirable dans son pays. « Il est regrettable que le Bahrein s’ajoute aujourd’hui à la longue liste des pays arabes qui ne supportent pas la liberté de ton d’Al-Jazira. Toute chaîne de télévision devrait être en mesure de couvrir librement les prochaines élections dans l’émirat », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. Ce dernier a demandé au ministre de revenir sur cette « décision qui nuit gravement à l’image de l’émirat, connu pour sa politique relativement libérale à l’égard de la presse ». En mars, les autorités bahreinies avaient bloqué au moins cinq sites Internet, dont certains d’opposition, qualifiés de « tribunes pour la diffusion d’informations tendancieuses, de rumeurs et de mensonges » (consulter l’alerte d’IFEX du 28 mars 2002).
Le ministre de l’Information a refusé à Al-Jazira, le 10 mai 2002, de couvrir les prochaines élections municipales dans l’émirat. Pour le ministre, Al-Jazira « s’emploie à nuire au Bahreïn … et elle est infiltrée par des sionistes ». Selon des sources bahreinies recueillies par l’Agence France-Presse, la raison de cette mesure serait la couverture par la chaîne, sans autorisation, de manifestations contre l’offensive israélienne en Cisjordanie, qui s’étaient déroulées dans la capitale.