(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières et la National Union of Journalistes (NUJ) appellent à une forte mobilisation, notamment des journalistes italiens, pour obtenir la libération du photographe indépendant Gabriele Torsello, menacé de mort par ses ravisseurs afghans. « Un journaliste n’est ni un espion, ni une monnaie d’échange. Nous demandons la pleine mobilisation des autorités afghanes […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières et la National Union of Journalistes (NUJ) appellent à une forte mobilisation, notamment des journalistes italiens, pour obtenir la libération du photographe indépendant Gabriele Torsello, menacé de mort par ses ravisseurs afghans.
« Un journaliste n’est ni un espion, ni une monnaie d’échange. Nous demandons la pleine mobilisation des autorités afghanes et italiennes et de tous ceux qui pourraient établir un contact avec les ravisseurs. Nous rejetons ce type de chantage qui met en danger la vie d’un reporter dont le seul but était de rapporter le sort de la population afghane », ont affirmé les deux organisations de défense des journalistes.
Une pétition est disponible en français, anglais, espagnol, italien, persan et arabe sur le site http://www.rsf.org
L’organisation garde en mémoire la terrible exécution du journaliste italien Enzo Baldoni, en août 2004 en Irak. L’absence d’une forte mobilisation, notamment en Italie, n’avait pas permis de sauver le journaliste indépendant.
Le 17 octobre 2006, les ravisseurs ont fixé un ultimatum de quatre jours, jusqu’au soir de 22 octobre, pour obtenir le retour au pays d’un Afghan converti au christianisme et réfugié en Italie. Ils s’engagent en échange à libérer Gabriele Torsello. L’identité des ravisseurs n’est pas encore connue.
Gabriele Torsello a été enlevé par cinq hommes armés alors qu’il circulait en autobus sur la route menant de Lashkar Gah à Kandahar (Sud), le 12 octobre. Depuis, il a été plusieurs fois en contact téléphonique avec des responsables d’un hôpital de Lashkar Gah, géré par l’organisation non gouvernementale italienne Emergency.
Journaliste indépendant qui parcourt le monde depuis dix ans, Gabriele Torsello voyageait en Afghanistan depuis plusieurs mois, portant une barbe noire et des vêtements locaux. Marié et père d’un enfant, il s’est converti à l’islam et réside à Londres.