(RSF/IFEX) – Trois journalistes de la presse écrite, collaborant ou ayant collaboré avec un site Internet réformateur, ont été arrêtés les 7 et 8 août 2004. Babak Ghafori Azar, Shahram Rafihzadeh et Hanif Mazroi sont les dernières victimes de la vague d’arrestations et de fermetures lancée par les autorités judiciaires iraniennes contre un certain nombre […]
(RSF/IFEX) – Trois journalistes de la presse écrite, collaborant ou ayant collaboré avec un site Internet réformateur, ont été arrêtés les 7 et 8 août 2004. Babak Ghafori Azar, Shahram Rafihzadeh et Hanif Mazroi sont les dernières victimes de la vague d’arrestations et de fermetures lancée par les autorités judiciaires iraniennes contre un certain nombre de sites d’informations proches du courant réformateur.
« Reporters sans frontières est scandalisée par cette nouvelle escalade contre la liberté d’informer sur Internet en Iran. Après avoir fait fermer ou bloqué des sites et interpellé plusieurs de leurs collaborateurs, les autorités judiciaires de Téhéran convoquent, arrêtent et menacent des journalistes soupçonnés d’avoir des liens avec ces sites. Nous demandons aux autorités iraniennes de libérer immédiatement les trois journalistes interpellés cette semaine et de mettre fin à la répression contre les sites d’informations sur Internet », a déclaré l’organisation.
Azar, du quotidien économique « Hayat-e now », a été arrêté chez lui le 7 août après la perquisition de son domicile par les forces de l’ordre.
Rafihzadeh, responsable de la section culturelle du journal « Etemad », avait reçu une convocation du parquet de Téhéran la semaine dernière mais ne s’y est pas rendu. Il a été arrêté le 7 août à la rédaction du journal, vraisemblablement par la police des moeurs, une section de la police de Téhéran considérée comme proche des services de renseignements.
Mazroi, ancien journaliste de plusieurs titres de la presse réformatrice a, quant à lui, été arrêté après s’être rendu à une convocation de la neuvième chambre du parquet de Téhéran, le 8 août.
Les trois journalistes sont vraisemblablement détenus dans le cadre du blocage, depuis le 21 août, du site d’informations Rouydad (http://www.rouydad.info), sur ordre du parquet de Téhéran.
Par ailleurs, entre six et huit personnes travaillant pour des fournisseurs d’accès à Internet, qui avaient été convoquées puis arrêtées par le parquet de Téhéran il y a environ deux semaines, ont été libérées. Elles ont fait état d’intimidations et de menaces, et auraient été sommées de ne pas communiquer sur leur arrestation si elles souhaitaient être libérées.