(RSF/IFEX) – Houssein Ahmed Farah, recherché depuis cinq jours par la police djiboutienne, a été arrêté le 7 février 2007 et conduit dans les locaux de la brigade des affaires criminelles et spéciales, a appris Reporters sans frontières par l’intermédiaire de son frère Daher Ahmed Farah, directeur de publication de l’hebdomadaire d’opposition « Le Renouveau » et […]
(RSF/IFEX) – Houssein Ahmed Farah, recherché depuis cinq jours par la police djiboutienne, a été arrêté le 7 février 2007 et conduit dans les locaux de la brigade des affaires criminelles et spéciales, a appris Reporters sans frontières par l’intermédiaire de son frère Daher Ahmed Farah, directeur de publication de l’hebdomadaire d’opposition « Le Renouveau » et président du Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD).
Par ailleurs, Daoud Farah Iyeh, un cousin du journaliste, a été arrêté le 6 février pour des motifs inconnus, selon la même source. Le matériel d’impression ayant été saisi par la police, le journal est dans l’impossibilité de paraître normalement.
« Il s’agit d’une opération qui vise à réduire au silence le seul petit journal qui résiste encore », a déclaré Daher Ahmed Farah à Reporters sans frontières. « Avec la réduction au silence du « Renouveau » Djiboutien, le musellement de la liberté de presse et d’expression est total, après trente ans de pouvoir sans partage, de répression de l’opposition, de misère et de tensions sociales. Le tout sous les yeux de grandes démocraties occidentales, telles que la France et les Etats-Unis, militairement présentes à Djibouti. »
Une information judiciaire pour « diffamation » a été ouverte contre le journal pour un article paru le 1er février, évoquant un commerçant qui aurait versé une indemnité au gouverneur de la banque nationale de Djibouti, par ailleurs beau-frère du président Ismaël Omar Guelleh, en échange de sa libération.