(RSF/IFEX) – Le 29 décembre 2003, une roquette a été lancée sur les locaux de la chaîne d’opposition Rustavi 2 dans la capitale géorgienne, sans faire de blessés. RSF s’est inquiétée auprès des autorités géorgiennes. « Nous sommes préoccupés par cette attaque et craignons que ses auteurs ne cherchent à faire pression sur la chaîne qui […]
(RSF/IFEX) – Le 29 décembre 2003, une roquette a été lancée sur les locaux de la chaîne d’opposition Rustavi 2 dans la capitale géorgienne, sans faire de blessés. RSF s’est inquiétée auprès des autorités géorgiennes.
« Nous sommes préoccupés par cette attaque et craignons que ses auteurs ne cherchent à faire pression sur la chaîne qui a donné la parole à l’opposition au moment des élections législatives du 2 novembre. Rustavi 2 est également la chaîne qui a le plus largement couvert les manifestations qui ont poussé l’ancien président Edouard Chevardnadze à la démission fin novembre », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « C’est la deuxième fois en un mois qu’une chaîne de télévision est victime d’un attentat en Géorgie. Il est indispensable que la presse puisse travailler librement à la veille de l’élection présidentielle du 4 janvier 2004. Nous demandons aux autorités de garantir la sécurité des médias et des journalistes qui couvriront le scrutin, indépendamment de leurs lignes éditoriales », a-t-il ajouté.
Dans la matinée du 29 décembre, une explosion a secoué le bâtiment de la chaîne Rustavi 2, trouant la façade de béton. Quinze journalistes se trouvaient à ce moment dans les studios mais personne n’a été blessé. D’après un communiqué de la chaîne, les forces de l’ordre ont retrouvé un lance-roquettes anti-tank à environ 200 mètres des locaux. Une enquête a été ouverte pour sabotage.
La diffusion de Rustavi 2 est interdite depuis plusieurs semaines dans la République autonome d’Adjarie, qui conteste le départ de Chevadnadze et la légitimité de Nino Bourdjanadze, la présidente par intérim depuis le 23 novembre.
RSF rappelle que, dans la soirée du 3 décembre, une charge explosive a également causé des dégâts matériels au bâtiment de la télévision d’État à Tbilissi (consulter l’alerte de l’IFEX du 5 décembre 2003).