(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Russe, Boris Gryzlov, RSF a protesté contre l’attentat dont a été victime Dimitri Biryulov, directeur de Sem Dnei, la maison d’édition du groupe Media Most. « La maison d’édition Sem Dnei et les publications ‘Segodnia’ et ‘Itogui’ qu’elle édite, sont l’objet de pressions incessantes ces dernières […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Russe, Boris Gryzlov, RSF a protesté contre l’attentat dont a été victime Dimitri Biryulov, directeur de Sem Dnei, la maison d’édition du groupe Media Most. « La maison d’édition Sem Dnei et les publications ‘Segodnia’ et ‘Itogui’ qu’elle édite, sont l’objet de pressions incessantes ces dernières semaines, au moment même où le groupe Media Most passe sous contrôle d’une compagnie d’Etat » a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Nous vous demandons de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que les auteurs de cette agression soient identifiés » a ajouté M. Ménard.
Selon les informations recueillies par RSF, un cocktail molotov a été lancé sur le véhicule de Biryulov, le 13 avril 2001. Ce dernier n’a pas été blessé.
RSF rappelle que les dirigeants de Sem Dnei avaient annoncé au début de ce mois qu’ils pourraient décider – sous la pression des nouveaux actionnaires majoritaires- de cesser de publier le quotidien « Segodnia » à compter du 1er mai 2001. Quotidien politique influent, diffusé à 55 000 exemplaires dans les grandes villes de Russie, « Segodnia » s’est montré particulièrement critique envers le gouvernement russe, sous la présidence de Boris Eltsine puis de Vladimir Poutine. Le magazine d’informations « Itogui » pourrait, de la même façon, être contraint de quitter le groupe pour préserver sa liberté éditoriale. La compagnie Gazprom, principal créancier du groupe Media Most, prend actuellement le contrôle du groupe de presse et de NTV – seule télévision privée captée sur tout le territoire de la Fédération de Russie.