(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre des Postes, des télécommunications et des médias, Mangala Samaraweera, RSF a protesté contre l’attentat à la grenade qui a visé le domicile du journaliste Nellai G. Nadesan. RSF a demandé au ministre l’ouverture d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Selon Robert […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre des Postes, des télécommunications et des médias, Mangala Samaraweera, RSF a protesté contre l’attentat à la grenade qui a visé le domicile du journaliste Nellai G. Nadesan. RSF a demandé au ministre l’ouverture d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Selon Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, « les attaques répétées de médias privés ou publics marquent une dégradation de la situation de la liberté de la presse dans ce pays ». Ainsi, quatre journalistes ont été tués depuis novembre 1999. RSF a demandé à Samaraweera de faire respecter la loi en vigueur et d’assurer la sécurité des journalistes.
Selon les informations recueillies par RSF, une grenade a été lancée, le 3 avril 2000, contre le domicile de Nadesan, correspondant du quotidien en tamoul « Weerakesari » dans la ville de Batticalao (est du pays). L’attentat, qui s’est produit peu après minuit (heure locale), n’a provoqué que des dégâts matériels. Le journaliste est connu pour la qualité de son travail, dans une zone ravagée par les affrontements entre l’armée et les indépendantistes tamouls (LTTE). Nadesan réside dans un quartier contrôlé par l’armée et une milice tamoul proche du pouvoir. Dans ces conditions, certains observateurs font remarquer qu’il est très difficile de s’infiltrer dans cette zone. Ils rejettent la responsabilité de cet attentat sur des éléments de l’armée ou de cette milice.