(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information, Safwat El Chérif, RSF a protesté contre la condamnation à des peines de prison de cinq journalistes du quotidien « Al-Ahrar », Salah Qabadaya, Hossam Solimane, Mohamed Abdel Fahim, Hicham Moustafa et Nabil Rizqallah, accusés de « diffamation ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Information, Safwat El Chérif, RSF a protesté contre la condamnation à des peines de prison de cinq journalistes du quotidien « Al-Ahrar », Salah Qabadaya, Hossam Solimane, Mohamed Abdel Fahim, Hicham Moustafa et Nabil Rizqallah, accusés de « diffamation ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre « de tout mettre en oeuvre pour que les journalistes ne soient pas emprisonnés. » En effet, dans un document du 18 janvier 2000, Abid Hussain, le Rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, a demandé « à tous les gouvernements de veiller à ce que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d’emprisonnement, sauf pour des délits tels que commentaires racistes ou discriminatoires ou appel à la violence. Pour des délits tels que ‘écrits diffamatoires’, ‘insultes’ ou ‘outrage’ envers le Chef d’État ou la publication ou télédiffusion d’informations ‘fausses’ ou ‘alarmistes’, les peines de prison sont à la fois répréhensibles et hors de proportion avec le dommage subi par la victime. Dans tous ces cas, l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ». RSF a ajouté que « le 1er avril dernier, trois journalistes du bi-hebdomadaire ‘Al-Shaab’ ont été condamnés, également pour « diffamation », à des peines de un et deux ans de prison » (consultez les alertes de l’IFEX des 5 et 3 avril 2000).
Selon les informations recueillies par RSF, la cour correctionnelle du Caire a condamné, le 16 avril, le rédacteur en chef du quotidien d’opposition « Al-Ahrar », Qabadaya, et quatre autres journalistes, Solimane, Abdel Fahim, Moustafa et Rizqallah à six mois de prison. Les cinq journalistes sont accusés d’avoir diffamé, en 1997, le président d’Egyptair, Mohamed Fahim Rayyane. Les journalistes peuvent faire appel et obtenir ainsi un sursis à exécution en attendant la décision de la Cour d’appel.