(JED/IFEX) – Raymond Luaula (directeur de publication), Bamporiki Chamira (chef des enquêtes), Hilaire Mutulwa (chef du personnel), Kabongo Mabika (délégué commercial) et Edo Kalemani (chargé de l’imprimerie), tous travaillant à « La Tempête des Tropiques », quotidien proche de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social, parti d’opposition non armée de Etienne Tshisekedi), paraissant à […]
(JED/IFEX) – Raymond Luaula (directeur de publication), Bamporiki Chamira (chef des enquêtes), Hilaire Mutulwa (chef du personnel), Kabongo Mabika (délégué commercial) et Edo Kalemani (chargé de l’imprimerie), tous travaillant à « La Tempête des Tropiques », quotidien proche de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social, parti d’opposition non armée de Etienne Tshisekedi), paraissant à Kinshasa, ont été interpellés, le 11 juillet 2002, entre 5h00 et 6h00 du matin (heure locale), à leurs domiciles et à la place Victoire à Kinshasa/Kalamu, par des éléments armés des Services Spéciaux de la Police nationale congolaise qui roulaient à bord d’une voiture Mercedes et d’une jeep. Ces journalistes et agents ont été conduits au cachot des Services spéciaux situé dans les locaux dits « Kin-Mazière » à Kinshasa/Gombe. Aucun mandat ne leur a été exhibé au moment de leurs arrestations.
En début d’après-midi du 11 juillet, JED a pu rencontrer dans un couloir de « Kin-Mazière » quatre des personnes arrêtées, dont Luaula, le directeur de publication. L’autre était en train d’être auditionné sur procès verbal. Luaula a affirmé à JED qu’ils ont été entendus au sujet de la véracité de l’information publiée à la une de l’édition de « La Tempête des Tropiques » N° 2014, parue le 10 juillet. Le journal a publié une information selon laquelle « Kinshasa a frôlé la catastrophe », parlant d’un incident entre « civils et militaires qui s’est transformée en une bataille rangée » et qui aurait causé « 4 morts et des dégats matériels importants » à Kinshasa/Kintambo, le 8 juillet, dans le quartier Jamaïque.
En outre, toute l’édition de « La Tempête des Tropiques » N° 2015, parue le 11 juillet, a été saisie tôt le matin, au moment de la distribution, par les mêmes éléments des Services spéciaux de la Police nationale congolaise. JED a pu constater que Kalemani est blessé au front. Cette blessure serait consécutive à la brutalité avec laquelle il a été jeté dans la jeep au moment de son arrestation.
Les cinq journalistes et agents du quotidien ont été libérés le même jour tard dans la soirée. Cette libération a été conditionnée par l’acceptation du quotidien de démentir dans l’édition du 12 juillet l’information faisant état de quatre tués pendant les événements du 8 juillet à Kinshasa/Kintambo.
Dans son édition du 12 juillet, « La Tempête des Tropiques » a démenti l’information en affichant à la une : « Aucun mort, mais un militaire blessé interné à l’hopital général » de Kinshasa.
