RSF dénonce la condamnation de Rabah Lamouchi pour absence d'accréditation de la part de son journal, et pour "diffamation".
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la condamnation, le 14 juillet 2009, de Rabah Lamouchi, correspondant du quotidien national arabophone « Ennahar » à Tébessa (460 km à l’est d’Alger), à six mois de prison ferme, pour absence d’accréditation de la part de son journal, et pour « diffamation ». Lamouchi est en détention depuis son arrestation le 9 juin.
« Ces accusations sont fantaisistes. En l’absence de carte de presse nationale, ce sont les rédactions des médias qui délivrent les accréditations de leurs collaborateurs, et pas les autorités algériennes. Par ailleurs, il est clair que les autorités veulent étouffer les révélations faites par Rabah Lamouchi dans ses articles », a déclaré l’organisation.
D’après le directeur d' »Ennahar », Anis Rahmani, contacté par Reporters sans frontières, « il s’agit d’une bavure judiciaire locale qui nuit à la liberté de la presse en Algérie. Si Rabah Lamouchi n’était pas accrédité par notre journal, nous aurions la responsabilité de porter plainte contre lui pour usurpation. Par ailleurs, c’est la première fois qu’un journaliste est placé en détention avant même l’ouverture de son procès, et avant que la justice ne se prononce sur son éventuelle culpabilité. Il est indéniable que le chef de la sécurité de la wilaya de Tébessa est derrière cette condamnation ».