(RSF/IFEX) – À l’occasion de la conférence de presse du président syrien, Bachar el-Assad, à l’hôtel Marigny, le 27 juin 2001 à Paris, une dizaine de médias internationaux ont été interdits d’entrée. « Le filtrage à l’entrée de cette conférence de presse est symptomatique des méthodes employées par les autorités syriennes à l’égard de la presse […]
(RSF/IFEX) – À l’occasion de la conférence de presse du président syrien, Bachar el-Assad, à l’hôtel Marigny, le 27 juin 2001 à Paris, une dizaine de médias internationaux ont été interdits d’entrée. « Le filtrage à l’entrée de cette conférence de presse est symptomatique des méthodes employées par les autorités syriennes à l’égard de la presse étrangère. Et à l’image de leur comportement envers les médias syriens », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Nous avons du mal à imaginer que les autorités françaises puissent rester silencieuses face à de telles pratiques discriminatoires à l’égard de la presse sur leur sol » a-t-il ajouté.
RSF rappelle que la liberté de la presse est inexistante en Syrie. Un journaliste syrien, ‘Adel Isma’il, est emprisonné en Syrie depuis 1996. Il a été condamné à dix ans de prison. Le journaliste Nizar Nayyouf, récemment libéré, et gravement malade, réclame depuis plus d’un mois un passeport pour être hospitalisé à l’étranger (consulter des alertes de l’IFEX des 25, 22 et 20 juin 2001, parmi d’autres). Pour RSF, el-Assad est l’un des trente prédateurs de la liberté de la presse dans le monde.
À l’occasion de la conférence de presse du président syrien dans le cadre de sa visite d’État en France, à l’hôtel Marigny, le 27 juin à 11 heures (heure locale), le service de presse de l’ambassade de Syrie a interdit l’accès à la salle à une dizaine de médias. Des représentants de l’agence britannique Reuters, de l’agence koweitienne KUNA, de la radio Voice of America, de l’hebdomadaire français « Courrier International », de JANA, l’agence de presse libyenne, de l’agence de presse irakienne et de plusieurs médias israéliens, dont le quotidien « Maariv », n’ont pas pu entrer malgré une accréditation en bonne et due forme. Un représentant de RSF qui avait également obtenu une accréditation a été refoulé à l’entrée. Un représentant de l’ambassade de Syrie a expliqué à un journaliste que « pendant toute la durée de la conférence de presse, l’hôtel Marigny est sous autorité syrienne ».