(RSF/IFEX) – Ci-dessous, une correction d’alerte de RSF : ERRATUM : dans le communiqué de presse du 31 août 2000 concernant l’inculpation du journaliste azéri Rauf Arifoglu, remplacer, dans le deuxième paragraphe, « article 212 » par « article 220 ». La version corrigée suit. Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Fikret Mamedov, RSF a exprimé […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, une correction d’alerte de RSF :
ERRATUM : dans le communiqué de presse du 31 août 2000 concernant l’inculpation du journaliste azéri Rauf Arifoglu, remplacer, dans le deuxième paragraphe, « article 212 » par « article 220 ». La version corrigée suit.
Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Fikret Mamedov, RSF a exprimé sa profonde inquiétude à la suite de l’inculpation de Rauf Arifoglu, rédacteur en chef du quotidien « Yeni Musavat », organe du parti d’opposition Musavat. « Nous vous demandons d’abandonner les charges qui pèsent contre ce journaliste et de procéder à sa libération », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. L’organisation a rappelé qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d’opinion et d’expression a considéré que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, Arifoglu a été inculpé, le 30 août, de « tentative de détournement d’avion », d' »organisation d’un acte terroriste » et de « détention illégale d’une arme à feu ». Il risque cinq à dix ans de prison en vertu de l’article 220, alinéas 1, 2 et 3 du Code criminel azéri. Son avocat a qualifié d' »absurde » cette inculpation, affirmant qu’elle reposait sur des motifs politiques et non sur une « base légale ».
Le journaliste avait été arrêté à son domicile le 22 août. Des policiers avaient procédé à la fouille de son appartement et trouvé un pistolet. Selon ses collègues, les policiers auraient délibérément déposé le pistolet dans l’appartement du journaliste avant de l’arrêter. Le 21 août, Arifoglu avait été interrogé dans le cadre de l’enquête sur le détournement d’un avion, trois jours auparavant, par un dissident du parti Musavat. Ce dernier avait appelé le journaliste sur son téléphone portable pour communiquer ses exigences. Il avait finalement été maîtrisé par des membres des services de sécurité. Le jour même, une tentative de perquisition des locaux du journal « Yeni Musavat », destinée à obtenir l’enregistrement de la conversation téléphonique, avait échoué.