(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF: Les proches de Dia al-Kawwaz vivants : Reporters sans frontières exprime à la fois sa colère et son soulagement Reporters sans frontières a appris avec colère et incompréhension l’inexactitude des propos tenus par Dia al-Kawwaz, rédacteur en chef de « Shabeqat Akhbar al-Iraq ». Le journaliste avait affirmé, […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF:
Les proches de Dia al-Kawwaz vivants : Reporters sans frontières exprime à la fois sa colère et son soulagement
Reporters sans frontières a appris avec colère et incompréhension l’inexactitude des propos tenus par Dia al-Kawwaz, rédacteur en chef de « Shabeqat Akhbar al-Iraq ». Le journaliste avait affirmé, le 26 novembre 2007, que onze membres de sa famille avaient été assassinés la veille à Bagdad par des inconnus.
« Nous sommes évidemment soulagés d’apprendre que les membres de la famille de Dia al-Kawwaz sont sains et saufs mais l’attitude du journaliste est inadmissible. Nous sommes révoltés par cette supercherie qui est non seulement sordide mais aussi dangereuse puisqu’elle occulte la réalité vécue par des dizaines de familles de journalistes qui subissent réellement la violence des groupes armés en Irak. Au cours des dernières années, un grand nombre de professionnels des médias ont dû tout abandonner, leur maison, leurs proches pour se mettre à l’abri à l’étranger. Il ne faut pas que cette affaire jette le discrédit sur leurs récits », a affirmé l’organisation.
Le 28 novembre, des journalistes de la chaîne de télévision Al-Hurra ont rencontré les membres de la famille de Dia al-Kawwaz à Bagdad. Ces derniers ont démenti les propos tenus par le journaliste dont ils se sont désolidarisés affirmant qu’il avait agi ainsi pour « obtenir de l’argent de l’extérieur ». De nombreux dignitaires jordaniens avaient en effet assisté à la veillée funèbre organisée, le 26 novembre, par Dia al-Kawwaz à Amman, où il réside actuellement.
Reporters sans frontières a contacté Dia al-Kawwaz qui n’a pas été en mesure de nommer les membres de sa famille qu’il déclarait décédés et s’est montré très évasif sur les faits. Interrogé à plusieurs reprises par l’Agence France-presse, il n’a pas pu communiquer l’adresse exacte de la résidence familiale, ni le lieu où auraient été inhumés les corps des victimes. Sur le site Internet de son journal, Dia al-Kawwaz affirme que sa famille a « subi des pressions pour nier les faits ».
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général Abdoul Karim Khalaf, avait démenti les propos de Dia al-Kawwaz. « C’est un mensonge. Rien de tel n’est arrivé. Nous lançons toujours des enquêtes pour de tels crimes », avait-il affirmé. Un autre porte-parole du gouvernement a indiqué avoir contacté la mère du journaliste à Bagdad.