(JED/IFEX) – Un véhicule bondé de gendarmes sous la conduite d’un commandant non autrement identifié a envahi, le 22 mai 2004 en début d’après-midi, la rédaction du journal « N’djamena Hebdo », paraissant à N’djamena, capitale de la République du Tchad. Les gendarmes étaient à la recherche du directeur de publication ou de tout autre journaliste de […]
(JED/IFEX) – Un véhicule bondé de gendarmes sous la conduite d’un commandant non autrement identifié a envahi, le 22 mai 2004 en début d’après-midi, la rédaction du journal « N’djamena Hebdo », paraissant à N’djamena, capitale de la République du Tchad. Les gendarmes étaient à la recherche du directeur de publication ou de tout autre journaliste de cet organe de presse. Celui-ci, ainsi que tous les journalistes, étaient absents de la rédaction au moment de l’arrivée des gendarmes.
N’ayant trouvé personne à la rédaction, des témoins rapportent que le véhicule de la gendarmerie est parti stationner non loin de la rédaction aux environs du 6ème arrondissement où il est resté, jusqu’en début de soirée. Avertis, les journalistes sont restés cachés pendant tout le week-end.
La raison officielle de cette descente n’est pas connue. Toutefois, Djendoroum Mbaïninga, rédacteur en chef de « N’djamena Hebdo », que JED a pu joindre au téléphone à N’djamena, le 25 mai en début d’après-midi, croit lier l’expédition à la publication, le 20 mai, d’une édition spéciale du journal consacrée à « un coup d’Etat manqué », qui aurait été perpétré dans la nuit du 16 au 17 mai. « Il se pourrait que dans le cadre de cet article nous ayons égratigné certaines personnes », a dit en substance Mbaïninga.
Le Procureur général de la République, contacté par le journal pour en savoir plus sur les raisons officielles de la descente musclée de la gendarmerie, a dit tout ignorer de cette action. Le 25 mai, la rédaction de « N’djamena Hebdo » fonctionnait normalement et aucun journaliste n’a été inquiété.