(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) exprime son inquiétude et sa consternation après une attaque à main armée qui a visé un cameraman d’une télévision privée émettant à Lubumbashi, capitale de la province du Katanga dans le Sud-est de la RD Congo. L’organisation de défense de la liberté de la presse interpelle une fois de […]
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) exprime son inquiétude et sa consternation après une attaque à main armée qui a visé un cameraman d’une télévision privée émettant à Lubumbashi, capitale de la province du Katanga dans le Sud-est de la RD Congo. L’organisation de défense de la liberté de la presse interpelle une fois de plus le gouvernement afin qu’il garantisse, à l’approche des élections générales, la sécurité des professionnelles des médias. JED rappelle que c’est pour la deuxième fois qu’un journaliste est attaqué à Lubumbashi par des hommes armés pour des motifs liés à son travail. Déjà le 28 mai 2005, le journaliste Jean Ngandu de la station locale de la radio onusienne Okapi avait échappé à une tentative d’assassinat au moment où il rentrait chez lui venant de son travail. Aucune enquête sérieuse n’a été menée pour élucider cette grave affaire en dépit des diverses insistances dont celle de la MONUC et de JED.
Selon des informations obtenues par JED, trois hommes armés ont forcé, samedi 8 avril 2006 vers 4h00 du matin (heure locale) à Lubumbashi/Kampemba, le domicile de Michel Olela, cameraman à la Radiotélévision Mosaïque, émettant à Lubumbashi. Ils ont emporté la caméra, le magnétoscope et la bande contenant les images de la marche de protestation organisée, vendredi 7 avril, par des fidèles de M. Paul-Joseph Mukunkubila, prophète d’une Eglise indépendante et candidat aux prochaines élections présidentielles. Le cameraman a rapporté à JED que vers 19h00 déjà, il a reçu un appel de quelqu’un qui voulait savoir s’il avait fini le montage des éléments de la marche de protestation. Croyant qu’il s’agissait d’un fidèle de M. Mukunkubila, le cameraman a répondu qu’il y travaillait chez lui à la maison. Vers 4h00 du matin, trois hommes armés ont fait irruption chez le journaliste et ont exigé qu’il leur remette la bande contenant la marche des partisans de M. Mukunkubila. C’est lorsqu’il leur a rétorqué qu’il n’avait pas fini le montage que les assaillants ont décidé d’emporter tout le matériel de travail en le menaçant de l’abattre s’il appelait au secours.