(RSF/IFEX) – RSF dénonce les attaques perpétrées à l’encontre de la presse indépendante, après que 60 000 exemplaires de l’hebdomadaire « The Zimbabwean On Sunday » daté du 25 mai 2008 ont été brûlés et qu’un journaliste indépendant a été passé à tabac. « De telles attaques ne doivent pas rester impunies. Les autorités se sont rendues coupables […]
(RSF/IFEX) – RSF dénonce les attaques perpétrées à l’encontre de la presse indépendante, après que 60 000 exemplaires de l’hebdomadaire « The Zimbabwean On Sunday » daté du 25 mai 2008 ont été brûlés et qu’un journaliste indépendant a été passé à tabac.
« De telles attaques ne doivent pas rester impunies. Les autorités se sont rendues coupables d’au moins douze violations de leurs engagements nationaux et internationaux depuis les élections générales du 29 mars en agressant et en arrêtant arbitrairement des journalistes. Désormais ce sont des inconnus à bord de 4×4 et munis de fusil AK-47 qui sont à l’origine d’attaques contre la presse indépendante », a déclaré RSF.
Dans la soirée du 24 mai, huit assaillants armés de fusils de type AK-47 ont intercepté un véhicule transportant 60 000 exemplaires de l’hebdomadaire privé « The Zimbabwean On Sunday » sur la route qui relie le Zimbabwe à l’Afrique du Sud, à 150 km au sud de Masvingo. Selon le rédacteur en chef du journal, Wilf Mbanga, les hommes qu’il suppose être des agents des services secrets ont forcé Christmas Ramabulana, le chauffeur, et Tapfumaneyi Kancheta, l’assistant chargé de la distribution, à se rendre dans un endroit désert. Les agresseurs ont ensuite mis le feu au camion. Après avoir confisqué et brûlé le passeport de Tapfumaneyi Kancheta, ils ont frappé les deux employés du « Zimbabwean On Sunday » puis les ont laissés sur place. L’hebdomadaire est imprimé en Afrique du Sud et dirigé par des Zimbabwéens exilés au Royaume-Uni.
Par ailleurs, Sydney Saize, journaliste indépendant, a été agressé par des inconnus dans la soirée du 18 mai alors qu’il rentrait chez lui, à l’est de Mutare (proche de la frontière avec le Mozambique). Quatre hommes à bord d’un 4×4 lui ont proposé de le raccompagner, ce qu’il a accepté. Le véhicule s’est arrêté quelques mètres plus loin. Après l’avoir accusé d’être un traitre, les hommes l’ont frappé puis laissé sur le bord de la route.