Des jeunes courroucés ont érigé des barrages routiers, creusé des tranchées et brûlé des pneus pour protester contre la mauvaise condition de la route principale menant au port de Takoradi. Les journalistes ont été pris dans la violence.
(MFWA/IFEX) – Un groupe de jeunes furieux à Takoradi, ville située dans la région de l’ouest du Ghana, ont, le 29 novembre 2011, agressé et empêché des journalistes d’assurer la couverture de leur protestation violente.
Ces cinq journalistes figuraient parmi les personnes agressées – Moses Dotse Aklorbortu, correspondant régional du « Daily Graphic », une publication d’Etat, Kweku Owusu Peprah, journaliste de l’année actuel et rédacteur aux informations de Kiss FM, une station de radio privée, Patrick Enmil Arthur et Lord Tawiah de Metro TV, une station de télévision basée à Accra. Un autre reporter, Ohene Djan, qui faisait un reportage en direct de la protestation pour sa station de radio, Asempa FM, a également été harcelé.
Le journal « The Daily Graphic » a rapporté dans sa livraison du 30 novembre que les jeunes courroucés avaient érigé des barrages routiers pour rendre la route impraticable. Ils ont creusé des tranchées et brûlé des pneus pour protester contre la mauvaise condition de la route principale menant au port de Takoradi.
Aklorbortu, qui a photographié la protestation, a été malmené et a reçu une blessure légère à la main gauche.
« J’ai été poussé par terre et je suis tombé entre deux chariots de convoyage stationnées. Ils ont déchiré ma chemise et emporté ma caméra et mon téléphone portable », a confié Aklorbortu à la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA).
La police de Takoradi a lancé une enquête sur cette affaire.
La MFWA dénonce catégoriquement cet acte d’agression perpétré contre des journalistes qui s’acquittaient de leurs devoirs légitimes et exige qu’une enquête soit immédiatement lancée sur cette affaire pour que les auteurs puissent être sévèrement punis.