(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est scandalisée par le verdict d’un tribunal de New Delhi condamnant quatre responsables et journalistes du quotidien « Mid-Day » pour outrage à la cour. Ils avaient accusé un ancien haut magistrat d’avoir profité de sa fonction pour favoriser les affaires de son fils. « Si les magistrats ont bien entendu le droit […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est scandalisée par le verdict d’un tribunal de New Delhi condamnant quatre responsables et journalistes du quotidien « Mid-Day » pour outrage à la cour. Ils avaient accusé un ancien haut magistrat d’avoir profité de sa fonction pour favoriser les affaires de son fils.
« Si les magistrats ont bien entendu le droit de se défendre devant la justice, il n’y a aucune raison qu’ils abusent de lois comme celle sur l’outrage à la cour pour punir des journalistes qui révèlent des affaires embarrassantes. Ce verdict est un retour en arrière qui fragilise l’indépendance de la presse et porte un coup au journalisme d’investigation. Nous demandons l’intervention des plus hautes autorités judiciaires pour que les journalistes de « Mid-Day » ne soient pas condamnés à des peines de prison en appel », a affirmé l’organisation.
Le 21 septembre 2007, une cour de New Delhi a condamné à quatre mois de prison l’éditeur, deux responsables de la rédaction et un dessinateur du journal « Mid-Day » après qu’ils eurent révélé que l’ancien haut magistrat Y. K. Sabharwal avait autorisé la démolition d’immeubles pour favoriser l’entreprise de son fils.
Les quatre condamnés – S. K. Akhtar, Vitsha Oberoi, Irfan Khan et M. K. Tayal – sont sortis libres du tribunal après avoir obtenu une libération sous caution. Ils ont annoncé avoir fait appel de la décision.
L’Editors Guild of India a qualifié ce jugement de « menace pour la liberté de la presse ».