(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef d’état-major, Shaul Moffaz, RSF a protesté contre l’interdiction faite aux journalistes, le 13 février 2002, de couvrir les opérations de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. « Il est inacceptable que les autorités israéliennes empêchent les journalistes de faire leur métier », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef d’état-major, Shaul Moffaz, RSF a protesté contre l’interdiction faite aux journalistes, le 13 février 2002, de couvrir les opérations de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. « Il est inacceptable que les autorités israéliennes empêchent les journalistes de faire leur métier », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Nous vous demandons de laisser la presse couvrir librement les événements liés aux opérations de l’armée », a-t-il ajouté.
Selon les informations recueillies par RSF, les forces de sécurité israéliennes ont interdit l’accès de la bande de Gaza à des journalistes, le 13 février. De nombreuses équipes de télévision ont été bloquées au point de passage d’Eretz. Depuis le matin, les chars et les bulldozers israéliens s’étaient déployés à Beit Lahya, Beit Hannoun et Deir al-Balah dans la bande de Gaza. Seul un pool de journalistes de presse écrite a été autorisé à pénétrer dans la zone.
Le 25 octobre 2001 déjà, l’armée israélienne avait interdit aux journalistes de pénétrer dans le village de Beit Rima (nord-ouest de Ramallah) où elle avait débuté une opération militaire dans la nuit du 23 au 24 octobre (consulter des alertes d’IFEX des 26 et 24 octobre 2001). Quarante-huit heures plus tard, la presse n’avait toujours pas eu le droit de pénétrer dans le village où plusieurs personnes avaient été tuées. Le porte-parole de l’armée, Olivier Rafowicz, avait expliqué que « des raisons de sécurité et des choix opérationnels » justifiaient cette mesure, également appliquée aux ambulances.