(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Moussavi-Lari, RSF a exprimé sa préoccupation suite aux menaces qui pèsent sur l’agence de presse officielle IRNA et le quotidien gouvernemental « Iran ». L’organisation a demandé au ministre « de tout mettre en oeuvre afin d’assurer la sécurité des journalistes de ces deux médias ». Par ailleurs, Robert […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Moussavi-Lari, RSF a exprimé sa préoccupation suite aux menaces qui pèsent sur l’agence de presse officielle IRNA et le quotidien gouvernemental « Iran ». L’organisation a demandé au ministre « de tout mettre en oeuvre afin d’assurer la sécurité des journalistes de ces deux médias ». Par ailleurs, Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, a rappelé « qu’une quinzaine de journalistes et patrons de presse, dont le directeur de l’agence IRNA, Fereidoun Verdinejad, sont actuellement poursuivis par la justice, contrôlée par les conservateurs ». Enfin, RSF a rappelé que dix journalistes sont actuellement emprisonnés en Iran et dix-neuf publications ont été fermées depuis le 1er janvier 2000.
Selon les informations recueillies par RSF, l’agence de presse IRNA, a reçu, les 18 et 19 juillet, des appels téléphoniques anonymes menaçant la rédaction. Le 22 juillet, le quotidien d’État « Iran », publié par IRNA, a reçu un appel anonyme d’une femme déclarant qu’une bombe placée dans les locaux du quotidien était prête à exploser. Par ailleurs, des journalistes d' »Iran » ont reçu des menaces de mort par téléphone. Selon les directions de ces médias, ces menaces viendraient de « cercles islamiques fondamentalistes ». Ces pressions interviennent au moment où une polémique oppose les médias d’État au quotidien conservateur « Kayhan ». Celui-ci avait récemment déclaré que la plupart des journalistes de la presse réformatrice et certaines personnalités politiques proches du président Khatami avaient touché de l’argent de l’organisation américaine de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch. L’agence IRNA avait contesté ces propos en affirmant qu’il s’agissait d’une « campagne contre les proches du chef de l’État ».