Le 28 juillet 2013, des éléments de la Police burkinabé ont agressé et lancé des grenades lacrymogènes contre de grands groupes de manifestants qui protestaient contre la mise en place d’une deuxième chambre de l’Assemblée nationale, l’instance législative du pays.
Le 28 juillet 2013, des éléments de la Police burkinabé ont agressé et lancé des grenades lacrymogènes contre de grands groupes de manifestants qui protestaient contre la mise en place d’une deuxième chambre de l’Assemblée nationale, l’instance législative du pays.
Les agents de police ont violemment lancé des grenades lacrymogènes à l’encontre des manifestants qui s’étaient massés dans les rues de Koudougou, Ouahigouya et Bobo-Dioulasso, des villes situées au sud d’Ouagadougou, la capitale. Les manifestants avaient investi les bureaux gouvernementaux pour manifester leur mécontentement au sujet de l’élection qui se tenait en ce moment-là pour élire les membres de la deuxième chambre.
Les partisans de l’opposition prétendent que le président Blaise Compaoré, qui est à la tête de l’État depuis 25 ans, veut manipuler la deuxième chambre une fois qu’elle est créée en vue de modifier une clause de la constitution et, de ce fait, de prolonger son maintien au pouvoir.
L’opposition prétend également que la création de la deuxième chambre ne servira non seulement les intérêts du gouvernement actuel, mais aussi videra les coffres de l’État.
C’est la deuxième fois dans un mois que la police a lancé des grenades lacrymogènes pour interrompre une manifestation de l’opposition contre la création de la deuxième chambre.
Le 29 juin 2013, des agents de police ont lancé des grenades lacrymogènes et chassé des éléments de l’opposition au moment où ils manifestaient dans la capitale et ont blessé plusieurs citoyens et journalistes.
La MFWA s’alarme de la récente vague d’attaques violentes contre l’opposition qui a le droit constitutionnel aux manifestations pacifiques. Nous faisons appel à la tenue d’une réunion entre les autorités de sécurité et les dirigeants des groupes d’opposition pour qu’ils puissent dialoguer et protéger les droits et la sécurité des citoyens.