(JED/IFEX) – Les responsables des principaux journaux parraissant à Kinshasa, ainsi que le secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi, ont été conviés, le 5 mai 2003, à une rencontre avec le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ngele Masudi, dans son cabinet de travail, concernant le dossier du journaliste Bamporiki Chamira, détenu au […]
(JED/IFEX) – Les responsables des principaux journaux parraissant à Kinshasa, ainsi que le secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi, ont été conviés, le 5 mai 2003, à une rencontre avec le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ngele Masudi, dans son cabinet de travail, concernant le dossier du journaliste Bamporiki Chamira, détenu au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Prison centrale de Makala).
Au cours de cette rencontre, le ministre, accompagné du procureur général près la Cour de Sûreté de l’État et du magistrat instructeur dudit dossier, a expliqué qu’il avait été instruit par le président de la République pour donner des éclaircissements sur les raisons exactes de l’arrestation et de la détention de Chamira.
Le ministre Masudi a expliqué d’entrée de jeu, que les faits pour lesquels Chamira est poursuivi ne sont pas liés à son métier de journaliste, mais que ce dernier est impliqué dans un complot contre la vie du Président Joseph Kabila, et que des perquisitions opérées à son domicile avaient permis de découvrir des documents compromettants à ce sujet.
Par la suite, le procureur près la Cour de Sûreté de l’État a indiqué que l’infraction de « complot contre le président de la République » n’entrait pas dans le champs de l’amnistie récemment décrétée par le chef de l’État conformément aux accords politiques signés en Afrique du Sud.
Sans entrer dans le fonds de l’affaire, et après avoir relevé toutes les irrégularités qui ont accompagné cette arrestation, les responsables des journaux présents ont introduit auprès du président de la République, via le ministre de la Justice, une demande de grâce en faveur de Chamira. Le ministre Masudi a promis de transmettre de toute urgence cette requête auprès du chef de l’État.