Jean Etienne Laokolé et Eric Topona ont été reconnus coupables de "diffamation" et "complot d’atteinte à l’ordre public n’ayant pas abouti" et condamnés à trois ans de prison avec sursis.
Reporters sans frontières proteste vivement contre la condamnation, le 19 août 2013, de l’écrivain et blogueur, Jean Etienne Laokolé, et de son confrère, l’ancien journaliste de la Radiodiffusion nationale tchadienne et secrétaire général de l’Union des journalistes tchadiens (UJT), Eric Topona, à de lourdes peines de prison.
Après une requalification des charges par le juge du tribunal de première instance de N’Djaména, les deux hommes ont été reconnus coupables de « diffamation » et « complot d’atteinte à l’ordre public n’ayant pas abouti » et condamnés à trois ans de prison avec sursis.
« Jean Etienne Laokolé et Eric Topona sont innocents. Arrêtés depuis plus de 100 jours, ils doivent être libérés immédiatement et sans conditions, ainsi que leur confrère, Moussaye Avenir de la Tchiré, toujours dans l’attente de son procès », a déclaré Reporters sans frontières.
« Cette condamnation qui démontre l’acharnement des autorités tchadiennes contre les acteurs indépendants de l’information, constitue une grave menace à la liberté de l’expression et de l’information au Tchad », a ajouté l’organisation.
Le directeur de publication du journal Abba Garde et trésorier de l’UJT, Moussaye Avenir de la Tchiré, demeure quant à lui détenu dans le camp d’Amsinene à N’Djaména en attendant son audience. Il a été arrêté le 7 mai 2013 et est accusé d' »incitation à la haine et au soulèvement populaire ».
Contactés par Reporters sans frontières, les avocats de Jean Etienne Laokolé et Eric Topona ont exprimé leur intention de faire appel à la décision du tribunal.
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