(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce l’expulsion du territoire des Maldives du journaliste Phillip Wellman, correspondant du site d’informations http://www.Minivannews.com, le 19 janvier 2007. Sous prétexte de ne pas être détenteur d’un visa touriste en règle, le journaliste a été interdit de séjour dans le pays pour une période de deux ans. « L’attitude du gouvernement […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce l’expulsion du territoire des Maldives du journaliste Phillip Wellman, correspondant du site d’informations http://www.Minivannews.com, le 19 janvier 2007. Sous prétexte de ne pas être détenteur d’un visa touriste en règle, le journaliste a été interdit de séjour dans le pays pour une période de deux ans.
« L’attitude du gouvernement maldivien est alarmante, lorsqu’il s’en prend sans relâche à Minivannews, média d’opposition. Le processus qu’avaient engagé les autorités avec la feuille de route de réformes, qui devait aller vers plus de libertés, semble avoir pris beaucoup de retard. Une nouvelle fois, les engagements du gouvernement n’ont pas été respectés et la chasse aux journalistes indépendants se poursuit », a déclaré l’organisation.
Phillip Wellman, de nationalité américaine, est arrivé aux Maldives en septembre 2006 afin de travailler en tant que correspondant de Minivannews.com. Bien qu’il ait à l’époque un visa de travail, les autorités l’ont arrêté le 3 novembre 2006 alors qu’il couvrait l’arrestation de militants du MDP sur l’atoll de Gaaf Dhal (Sud). Après son arrestation, il avait été expulsé du territoire en raison des « activités militantes » qu’il aurait menées avec son confrère Graham Quick, selon Mohamed Hussain Shareef, porte-parole du gouvernement. Il avait été assuré de pouvoir retourner aux Maldives deux semaines plus tard.
Jusqu’au 14 janvier 2007, le journaliste s’était installé à Colombo (Sri Lanka). Avant de revenir aux Maldives, Phillip Wellman et son rédacteur en chef, Paul Roberts, avaient envoyé des courriers aux services d’immigration maldiviens pour formaliser le retour du journaliste dans l’archipel. En guise de réponse, ils n’avaient obtenu qu’une confirmation orale de la possibilité de se rendre sur place, ainsi qu’un visa de touriste. Trois jours après son arrivée, Phillip Wellman a été contacté par les services d’immigration et s’est vu contraint de quitter le pays sous prétexte qu’il n’avait pas « d’autorisation officielle » de séjour. Les autorités ont refusé de fournir à Phillip Wellman la justification écrite quant aux raisons de son expulsion. Il s’est vu notifier une interdiction de territoire pour une période de deux ans.