(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Farouk Mahmoud Seif al-Nasr, RSF a protesté contre la condamnation de Wahid Ghazi et Hossam Wahaballah, de l’hebdomadaire « Al Mowagaha », à deux ans de prison et à une amende de 100 livres égyptiennes (environ 23,50 $US ; 26,50 euros). « Sans se prononcer sur le […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Farouk Mahmoud Seif al-Nasr, RSF a protesté contre la condamnation de Wahid Ghazi et Hossam Wahaballah, de l’hebdomadaire « Al Mowagaha », à deux ans de prison et à une amende de 100 livres égyptiennes (environ 23,50 $US ; 26,50 euros). « Sans se prononcer sur le fond de cette affaire, nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que la peine de prison ne soit pas appliquée », a demandé Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. RSF a rappelé que le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, Abid Hussain, a appelé en janvier 2000 « tous les gouvernements à veiller à ce que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d’emprisonnement, sauf pour des délits tels que les commentaires racistes ou discriminatoires ou les appels à la violence ». L’organisation a rappelé qu’en septembre 2001 déjà, le journaliste Mamdouh Mahran avait été condamné à trois ans de prison (consulter des alertes de l’IFEX des 19 et 18 septembre 2001).
Selon les informations recueillies par RSF, Ghazi et Wahaballah, respectivement rédacteur en chef et journaliste de l’hebdomadaire « Al Mowagaha », ont été condamnés, le 25 novembre, à deux ans de prison par le tribunal correctionnel d’Abdine, au Caire. Le Conseil suprême de la presse avait porté plainte contre eux à la suite de la publication, en juin, d’articles et de photos montrant des hommes et des femmes dans des « situations compromettantes » et jugés « offensants pour les lecteurs ». Les deux journalistes, qui ont fait appel, restent en liberté.