(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Robert Mbella Mbapé, RSF a protesté contre la condamnation de Daniel Atangana et Thierry Mbouza, journalistes du bi-hebdomadaire « Dikalo », à six mois de prison. L’organisation a demandé que « le mandat délivré contre Daniel Atangana et Thierry Mbouza soit annulé et que, lors du procès […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Robert Mbella Mbapé, RSF a protesté contre la condamnation de Daniel Atangana et Thierry Mbouza, journalistes du bi-hebdomadaire « Dikalo », à six mois de prison. L’organisation a demandé que « le mandat délivré contre Daniel Atangana et Thierry Mbouza soit annulé et que, lors du procès en appel, ils ne soient pas condamnés à des peines de prison ». RSF a rappelé qu’en janvier 2000, le rapporteur sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression de la Commission des droits de l’homme des Nations unies a demandé instamment à tous les gouvernements « de veiller à ce que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d’emprisonnement, sauf pour des délits tels que commentaires racistes ou discriminatoires ou appel à la violence ».
Selon les informations recueillis par RSF, les deux journalistes ont été condamnés, le 18 juillet, par le tribunal de première instance de Yaoundé, à six mois de prison. Le directeur de la publication, Célestin Biake Difana, a été condamné à six mois de prison avec sursis. On leur reproche d’avoir publié, en novembre 1998, un mémorandum signé par 81 transporteurs routiers, qui comparaient leur syndicat à une « structure fantôme que dirige un certain Pierre Simé et qui aide les transporteurs expatriés à piller le Cameroun ».