(RSF/IFEX) – Le 22 mars 2003, alors qu’ils couvraient une manifestation contre la guerre en Irak, Islam Salih, journaliste pour la chaîne satellite Al-Jazira, basée au Qatar, et Mohammed el Hassan, son caméraman, ont été frappés par plusieurs policiers. « Nous demandons expressément aux autorités de Khartoum de laisser la presse soudanaise, comme étrangère, couvrir librement […]
(RSF/IFEX) – Le 22 mars 2003, alors qu’ils couvraient une manifestation contre la guerre en Irak, Islam Salih, journaliste pour la chaîne satellite Al-Jazira, basée au Qatar, et Mohammed el Hassan, son caméraman, ont été frappés par plusieurs policiers.
« Nous demandons expressément aux autorités de Khartoum de laisser la presse soudanaise, comme étrangère, couvrir librement les manifestations qui se tiennent dans la capitale. Nous nous inquiétons, par ailleurs, de la multiplication des convocations de journalistes pour avoir ‘dépassé les lignes rouges' », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Le 22 mars, Salih et el Hassan ont été frappés par plusieurs policiers alors qu’ils couvraient une manifestation d’étudiants qui protestaient, près de l’ambassade américaine, contre la guerre en Irak. Bien que Salih ait précisé au policier qu’il était journaliste pour Al-Jazira, les policiers ont continué à les frapper sur les genoux, avec des bâtons. Le cameraman a finalement pu s’échapper avec son matériel. Et les images ont pu être diffusées.
Le même jour, Hayder Al Mukashfi, journaliste du quotidien « Al-Ayyam », a été interrogé par des membres des services de sécurité. Un des officiers lui a dit que « ce qu’il écrivait allait au-delà des lignes rouges. Pour le moment, nous en sommes au stade où nous te conseillons de changer tes écrits ». Al Mukashfi est l’auteur d’une rubrique intitulée « Transparence ».