(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Solomon Berewa, RSF a protesté contre l’arrestation de deux journalistes à Freetown. Sans se prononcer sur le fond de cette affaire, RSF a demandé au ministre de tout mettre en oeuvre afin de procéder à la libération de Ayodele Lukobi Johnson et Ayodele Walters, […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Solomon Berewa, RSF a protesté contre l’arrestation de deux journalistes à Freetown. Sans se prononcer sur le fond de cette affaire, RSF a demandé au ministre de tout mettre en oeuvre afin de procéder à la libération de Ayodele Lukobi Johnson et Ayodele Walters, respectivement directeur de publication et reporter au « Rolyc Newspaper ». Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, a rappelé que, dans un document du 14 juillet 1992, la Commission des droits de l’homme des Nations unies avait souligné que « la détention en tant que sanction négative de l’expression d’une opinion, constitue l’un des moyens les plus répréhensibles destinés à imposer le silence et, de ce fait, est une violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, le 16 février 2000, Lukobi Johnson et Walters ont été convoqués devant le tribunal de Freetown. Ils ont aussitôt été arrêtés et conduits à la prison de Pademba Road. Les deux journalistes sont accusés de « sédition », « diffamation » et « publication de fausses nouvelles ». « Rolyc Newspaper » a publié un article, le 9 février, qui affirmait que le président Ahmed Tejan Kabbah et deux ministres – qui sont également membres de sa famille – auraient participé à un « sacrifice humain » en 1997. Ils souhaitaient ainsi, selon le journal, rétablir le gouvernement élu renversé par la junte militaire. Un mandat d’arrêt a également été lancé contre David Njai, l’auteur de l’article incriminé.