(JED/IFEX) – Albert Kassa Khamy Mouya, ancien directeur de publication du journal « Le Lauréat » et actuellement journaliste à « Fair Play », et Rakys Bokela, éditeur du journal « Le Collecteur », paraissant sporadiquement à Kinshasa, sont détenus, depuis le 27 mai 2004, respectivement dans le cachot du parquet général près de la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe et au […]
(JED/IFEX) – Albert Kassa Khamy Mouya, ancien directeur de publication du journal « Le Lauréat » et actuellement journaliste à « Fair Play », et Rakys Bokela, éditeur du journal « Le Collecteur », paraissant sporadiquement à Kinshasa, sont détenus, depuis le 27 mai 2004, respectivement dans le cachot du parquet général près de la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe et au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), ex-prison centrale de Makala.
Selon l’avocat général Tshishimbi, que JED a rencontré, le 2 juin en début d’après-midi, le journaliste est poursuivi pour diffamation par l’avocate de l’homme d’affaires belge William Damseaux. Mouya a publié, au mois de mars, à l’époque où il était encore au « Lauréat », un article sur l’affaire opposant Damseaux à l’homme d’affaires libanais Berge Nanikian, dans lequel il aurait traité Madame Tshitoko, l’avocate de Damseaux, de « poubelle ». Pour le journaliste, que JED a rencontré, le 1er et 2 juin, dans son cachot, l’article incriminé était signé Grégoire Agboya, un correspondant occasionnel du « Lauréat ». Pour la justice, Agboya est un simple pseudonyme et par conséquent, c’est le directeur de publication de l’époque, Mouya, qui est civilement et pénalement responsable.
Quant au second journaliste, Rakys Bokela, il est aussi poursuivi pour diffamation à l’endroit de Aimé Luvumbu, ancien président de la Fédération congolaise de boxe (FECOBOXE). Sous la plume d’un certain Laurent Moteki, le journal « Le Collecteur » avait publié, dans l’édition du 18 février, un article intitulé, « Aimé Luvumbu a sa place dans la prison centrale ». Dans cet article, le journaliste accusait Luvumbu de mauvaise gestion de la FECOBOXE, au cours de son mandat.
Avec ces deux dernières arrestations, le nombre de journalistes emprisonnés à Kinshasa est passé à trois en l’espace d’une semaine.