(JED/IFEX) – Delly Bonsange et Raymond Kabala, respectivement éditeur et directeur de publication du journal « Alerte-Plus », paraissant à Kinshasa, sont maintenus de façon irrégulière au Centre pénitentiaire et de ré-éducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale) depuis le 31 août 2002, date de l’expiration du délai légal de huit jours accordé au tribunal pour rendre public […]
(JED/IFEX) – Delly Bonsange et Raymond Kabala, respectivement éditeur et directeur de publication du journal « Alerte-Plus », paraissant à Kinshasa, sont maintenus de façon irrégulière au Centre pénitentiaire et de ré-éducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale) depuis le 31 août 2002, date de l’expiration du délai légal de huit jours accordé au tribunal pour rendre public le jugement d’une affaire prise en délibéré.
En effet, 14 jours après la clôture, le 22 août, des débats du procès qui a eu lieu en chambre foraine au CPRK, le Tribunal de paix de Kinshasa/N’djili n’avait prononcé un quelconque jugement concernant les deux journalistes dans l’affaire qui les oppose au ministre de la Sécurité et de l’Ordre Public, Mwenze Kongolo, en violation de l’article 80 du Code de Procédure pénale qui stipule que « les jugements sont prononcés au plus tard dans les huit jours qui suivent la clôture des débats ».
Dans une lettre datée du 5 août et addressée au ministre de la Justice et Garde des Sceaux, JED considère, dès lors, que la détention des deux journalistes est illégale et dénuée de tout fondement, si ce n’est l’intention de les faire taire, ce qui constitue une grave atteinte à la liberté de la presse. Raison pour laquelle JED a demandé au ministre de faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin au calvaire des deux journalistes qui totalisent près de cinquante jours de privation de leur liberté.
Par la même occasion, JED a rappelé l’esprit de la lettre du ministre de la Justice et Garde des Sceaux adressée, le 9 août, aux procureurs près les Cours d’Appel et la Cour d’ordre militaire (COM), ainsi que le séminaire-atelier organisé les 24 et 26 août par le Ministère des Droits humains regroupant les magistrats, les responsables des Services de Sécurité, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme, en vue de mettre fin aux arrestations et aux détentions arbitraires des journalistes.
Bonsange et Kabala sont poursuivis pour « imputation dommageable », pour avoir publié un article faisant état de la santé du ministre de la Sécurité et de l’Ordre Public.