(RSF/IFEX) – D’après les informations de l’Agence France-Presse, recueillies le 15 mai 2005 auprès d’un officier de l’armée irakienne, les journalistes Najem Abed Khodair et Ahmad Adam se rendaient vers Kerbala, dont ils étaient originaires, quand ils ont été interceptés près de Latifiyah par des hommes armés. Ils ont ensuite été conduits sur le bord […]
(RSF/IFEX) – D’après les informations de l’Agence France-Presse, recueillies le 15 mai 2005 auprès d’un officier de l’armée irakienne, les journalistes Najem Abed Khodair et Ahmad Adam se rendaient vers Kerbala, dont ils étaient originaires, quand ils ont été interceptés près de Latifiyah par des hommes armés. Ils ont ensuite été conduits sur le bord de la route et égorgés. Selon le récit du militaire, les corps ont été abandonnés et « les assaillants se sont enfuis dans des vergers environnants ».
Le premier journaliste, Khodair, travaillait pour les quotidiens indépendants irakiens « Al-Madaa » et « Tariq al-Chaab ». Le second, Adam, poète et écrivain, collaborait avec le quotidien « Al-Madaa » et le journal « Sabah ». « Al-Madaa » est un journal à caractère politique créé après le début de la guerre.
L’armée irakienne a annoncé, le 16 mai, l’arrestation au sud de Bagdad d’un groupe de neuf hommes armés soupçonnés d’avoir assassiné les deux journalistes.
« Nous sommes littéralement assommés par l’horreur de tels actes, a déclaré RSF. Nous partageons la peine des familles des deux journalistes et leur témoignons toute notre sympathie. Rien ne saurait justifier une telle barbarie ».
« Cet assassinat porte à dix le nombre de journalistes et collaborateurs de médias tués depuis le début de l’année en Irak, un chiffre qui représente la moitié du nombre des tués en 2005. Au total, 58 professionnels des médias sont morts dans le pays depuis le début du conflit, en mars 2003 », a rappelé l’organisation.