(RSF/IFEX) – « Reporters sans frontières dénonce la violence de certains membres des services de sécurité des prisons nigérianes contre les journalistes. Il est inquiétant que la presse soit empêchée de faire son travail, et notamment de couvrir des procès et les émeutes de prisonniers », a déclaré l’organisation. Deux journalistes venus couvrir un procès au tribunal […]
(RSF/IFEX) – « Reporters sans frontières dénonce la violence de certains membres des services de sécurité des prisons nigérianes contre les journalistes. Il est inquiétant que la presse soit empêchée de faire son travail, et notamment de couvrir des procès et les émeutes de prisonniers », a déclaré l’organisation.
Deux journalistes venus couvrir un procès au tribunal d’Ibadan, la capitale de l’Etat d’Oyo, ont été tabassés, le 21 septembre 2005, par des agents du Nigerian Prisons Service (NPS), chargés de transporter les inculpés au tribunal.
Sakiry Adeoye, photographe du quotidien publié à Ibadan, « Nigeria Tribune », et Dare Fasube, du « Vanguard », ont été agressés alors qu’ils tentaient de prendre des photos de cinq étudiants accusés de meurtre. Les deux journalistes ont été détenus plusieurs heures puis relâchés, suite à l’intervention de Wale Ojo Lanre, le directeur de la section locale de l’Union des journalistes nigérians. Adeoye a été gravement blessé et transporté à l’hôpital de Lagos.
Par ailleurs, plusieurs journalistes ont été expulsés, le 20 septembre, de la prison Ikoyi de Lagos, sous les menaces des gardiens, alors qu’ils tentaient de couvrir une mutinerie de prisonniers. Enfin, le 22 août, les autorités avaient refusé l’accès des journalistes aux réunions d’enquête concernant la multiplication des évasions dans les prisons de Port Harcourt et d’Ogwashi-Uku (consulter l’alerte de l’IFEX du 29 août 2005).