Abouicha Kazem et Abdelgader Bakash ont été accusés d'"atteinte à la Constitution soudanaise", chef d'inculpation punissable par la peine de mort par pendaison.
(RSF/IFEX) – le 2 février 2011 – Reporters sans frontières apprend avec un profond soulagement l’acquittement, le 1er février 2011, de Abouicha Kazem et Abdelgader Bakash. Les deux journalistes de l’hebdomadaire Bar’ut encouraient la peine de mort.
Selon l’Eastern Africa Journalists Association (EAJA), la justice de Khartoum a abandonné les charges qui pesaient contre les deux hommes. Ces derniers étaient accusés « d’atteinte à la Constitution soudanaise » pour avoir évoqué la possibilité d’une partition de l’est du pays, dans le contexte du référendum sur l’autodétermination du Sud Soudan.
Reporters sans frontières regrette cependant que les deux journalistes, incarcérés depuis le 10 janvier dernier, aient eu à passer trois semaines en détention. Le traitement qui leur a été réservé était assurément une mesure d’intimidation. L’abandon des chefs d’inculpation prononcés contre eux prouve que rien ne pouvait leur être reproché, sinon d’avoir exprimé un point de vue. L’organisation appelle les autorités soudanaises à respecter davantage la libre expression des opinions.