(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre des Finances, Nathinal Barnes, RSF a demandé la libération de Wilson Tarpeh, président du conseil d’administration du quotidien « The News », et la réouverture de ce quotidien et du « Monrovia Guardian ». « Ces journaux essaient de survivre tant bien que mal et le remboursement de leurs arriérés de taxes […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre des Finances, Nathinal Barnes, RSF a demandé la libération de Wilson Tarpeh, président du conseil d’administration du quotidien « The News », et la réouverture de ce quotidien et du « Monrovia Guardian ». « Ces journaux essaient de survivre tant bien que mal et le remboursement de leurs arriérés de taxes à l’Etat est impossible. Les autorités le savent et nous craignons que cela ne serve de prétexte pour fermer deux journaux indépendants et particulièrement critiques envers le gouvernement libérien », a indiqué Robert Ménard, le secrétaire général de RSF. L’organisation a rappelé que le Liberia est l’un des derniers pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas avoir ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’article 19 garantit la liberté d’expression.
Le 20 novembre 2001, selon les informations recueillies par RSF, des policiers se sont présentés dans les locaux du quotidien privé « The News ». Les hommes n’avaient pas de mandat et ont demandé au personnel du journal de quitter les lieux. Un officier a expliqué à un responsable de la rédaction que cela avait un lien avec des arriérés de taxes impayés. Le même jour, les forces de l’ordre ont interpellé Tarpeh, président du conseil d’administration du journal. Le « Monrovia Guardian » a également été touché par la même mesure. Le ministère des Finances a déclaré que les deux publications ne s’étaient pas acquittées de taxes à l’Etat.
RSF a rappelé qu’en février, quatre journalistes du « News » avaient été interpellés pendant quelques heures pour avoir critiqué la mauvaise gestion des fonds publics par le gouvernement.