(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre l’arrestation de Reza Nadimi et Mehdi Amini du magazine estudiantin « Kavir », accusés d’avoir publié un article jugé « blasphématoire ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé « leur libération immédiate ». « Jour après jour, les emprisonnements de journalistes se multiplient […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre l’arrestation de Reza Nadimi et Mehdi Amini du magazine estudiantin « Kavir », accusés d’avoir publié un article jugé « blasphématoire ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé « leur libération immédiate ». « Jour après jour, les emprisonnements de journalistes se multiplient dans ce pays à l’approche de l’élection présidentielle », a-t-il ajouté. L’organisation a également rappelé que la revue « Kavir » avait été suspendue et deux de ses responsables, Hamid Jafari-Nasrabadi et Mahmoud Mojdeï déjà arrêtés et écroués pour ce même article (consulter l’alerte de l’IFEX du 14 mai 2001).
Quarante publications ont été interdites depuis le début de l’année 2000 par la justice iranienne, dominée par les conservateurs. Pour RSF, l’ayatollah Ali Khamenei est l’un des trente prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. Avec vingt-cinq journalistes derrière les barreaux, l’Iran est, aujourd’hui, la plus grande prison du monde pour les représentants de la presse.
Selon les informations recueillies par RSF, le 28 mai 2001, Reza Nadimi et Mehdi Amini du magazine estudiantin « Kavir », ont été mis en détention provisoire après avoir comparu devant un tribunal de Téhéran. On leur a reproché d’avoir publié un article « blasphématoire » au « ton indécent ». Déjà, le 9 mai, Hamid Jafari-Nasrabadi et Mahmoud Mojdeï, respectivement responsable et journaliste du même magazine ont été écroués pour ce même article après avoir été interrogés plusieurs heures par un juge du tribunal de la presse. La justice a ordonné, dans le même temps, la suspension du journal.
En Iran, une personne jugée coupable de blasphème est passible de la peine de mort.