(RSF/IFEX) – RSF proteste vigoureusement contre la suspension de deux journaux indépendants par le ministère de l’Information. Le 3 juin 2003, la rédaction du bihebdomadaire satirique « Navinki », a appris sa suspension pour trois mois. Le 5 juin, le journal « Ekho » a également été suspendu pour trois mois par le ministère de l’Information. « Nous sommes extrêmement […]
(RSF/IFEX) – RSF proteste vigoureusement contre la suspension de deux journaux indépendants par le ministère de l’Information. Le 3 juin 2003, la rédaction du bihebdomadaire satirique « Navinki », a appris sa suspension pour trois mois. Le 5 juin, le journal « Ekho » a également été suspendu pour trois mois par le ministère de l’Information.
« Nous sommes extrêmement inquiets de ces nouvelles suspensions. Alors que la loi sur la presse permet de suspendre un média au bout de deux avertissements, les autorités utilisent les prétextes administratifs les plus ridicules pour se débarrasser de la presse indépendante », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
Le journal « Navinki » n’a été informé de sa suspension que lorsque son entreprise de distribution, Belsajuzdruk, a refusé de mettre en vente, le 3 juin, la dernière édition du journal. Il n’a, à ce jour, reçu aucune notification officielle. Le 21 mai, le ministère de l’Information a donné un premier avertissement au journal pour avoir publié, dans le même numéro, « deux photos du président de la République du Bélarus avec un commentaire insultant ». Le 22 mai, le ministère a donné un deuxième avertissement pour deux articles publiés en 2003 dans les numéros 90 et 87, intitulés « la loi sur la presse » et « atteinte à la moralité du peuple ».
L’hebdomadaire indépendant « Ekho », qui n’a pu sortir qu’un numéro depuis sa création, a été suspendu le 4 juin, après avoir proposé de publier dans ses colonnes des articles du quotidien indépendant « Belorusskaya Delovaya Gazeta », lui-même suspendu le 28 mai (consulter des alertes de l’IFEX du 2 juin et 30 mai 2003). Le ministère de l’Information a donné deux avertissements au journal, sous prétexte qu’il avait changé son adresse légale, son titre et le type de sujets traités, sans avoir demandé un nouvel enregistrement aux autorités. Le même jour, le directeur de l’imprimerie Krasanaya Sevzda, Uladzimir Celesh, a annoncé à la rédaction d' »Ekho » qu’il rompait leur contrat, empêchant l’impression du numéro dans lequel auraient dû figurer plusieurs articles de « Belorusskaya Delovaya Gazeta ».