Malgré les discours d'ouverture, les réformes politiques et législatives sont restées au point mort. Comme en politique étrangère, Bachar Al-Assad parle et agit différemment.
(RSF/IFEX) – À l’occasion du dixième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Bachar Al-Assad, Reporters sans frontières dresse un triste bilan de la situation de la liberté de la presse en Syrie. Malgré les discours d’ouverture, les réformes politiques et législatives sont restées au point mort. Comme en politique étrangère, Bachar Al-Assad parle et agit différemment.
Si les dernières années ont vu le nombre de médias augmenter, le pluralisme n’est cependant pas au goût du jour. Le parti Baas conserve une mainmise totale sur les médias. Et le retour de la Syrie sur la scène internationale n’a pas changé la donne.
Aujourd’hui, la plus grande opacité règne sur la réalité sociale et politique en Syrie. Il est extrêmement difficile pour des organisations internationales de défense des droits de l’homme de recueillir des témoignages. La population a peur de parler, peur de témoigner. Du fait de l’omniprésence et de l’omnipotence des moukhabarat, la Syrie s’est transformée en une immense prison.
L’organisation rappelle que la Syrie occupe la 165e place (sur 175) dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, et figure sur la liste des « Ennemis d’Internet », dressée chaque année par l’organisation. Bachar Al-Assad est considéré comme l’un des quarante prédateurs de la liberté de la presse dans le monde.
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