(JED/IFEX) – Freddy Loseke Lisumbu La Yayenga, éditeur du journal « La Libre Afrique », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 30 mai 2001, et conduit au cachot du parquet de Grande instance de Kinshasa/Kalamu avant d’être achéminé, le 31 mai, au pavillon 3 du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de […]
(JED/IFEX) – Freddy Loseke Lisumbu La Yayenga, éditeur du journal « La Libre Afrique », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 30 mai 2001, et conduit au cachot du parquet de Grande instance de Kinshasa/Kalamu avant d’être achéminé, le 31 mai, au pavillon 3 du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de Makala).
Loseke a été arrêté au moment où il répondait à un rendez-vous au café de la Funa fixé par Sony Kafuta, pasteur d’une eglise de réveil dénommée « Armée de l’Eternel ». Il est poursuivi pour diffamation à l’endroit du pasteur Kafuta.
Le journal « La Libre Afrique », sous la signature de Sendwe Mwana Nyenge, a publié, dans son édition N°172 du 15 mai, un article intitulé : « Insolvabilité dument établie. Soni-Kafuta(ko) de l’armée satanique doit 400$US au garage Major sur l’avenue Force Publique ». Dans des termes à la limite de l’injure, le journal accuse Kafuta d’avoir l’habitude de ne pas payer ses dettes. À titre d’exemple, il est fait état d’une dette de 400$US pour réparation d’un véhicule et d’une autre de 1000$US non autrement spécifiée. Selon toujours le journal, pour ne pas payer ses dettes, le pasteur aurait dit « allez m’accuser partout, je suis le frère du tenant du pouvoir. On ne me fera rien ».
Pour rappel, Loseke avait été libéré le 4 janvier, au profit d’une mesure de grâce de feu président Laurent-Désiré Kabila, après 369 jours de détention. Le journaliste avait été condamné, par la COM (Cour d’ordre militaire, tribunal d’exception militaire) à trois ans de prison ferme pour « outrage à l’armée ». « La Libre Afrique » avait accusé, fin décembre 1999, des officiers de l’armée de préparer un complot contre Laurent-Désiré Kabila.