(RSF/IFEX) – RSF s’inquiète de la mise en garde à vue du journaliste Arnaud Hamelin, qui pose avec acuité le problème de la protection des sources pour les journalistes. « Nous nous inquiétons des conséquences pour l’avenir de cette décision. Un journaliste n’a pas à être sommé de révéler les sources de ses informations, et être […]
(RSF/IFEX) – RSF s’inquiète de la mise en garde à vue du journaliste Arnaud Hamelin, qui pose avec acuité le problème de la protection des sources pour les journalistes.
« Nous nous inquiétons des conséquences pour l’avenir de cette décision. Un journaliste n’a pas à être sommé de révéler les sources de ses informations, et être ainsi contraint à se comporter en auxiliaire de justice ou de police », a déclaré Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
« Il ne s’agit pas de soustraire un journaliste à la procédure judiciaire », a ajouté Ménard, « mais de protéger le principe de la protection des sources qui est la seule garantie d’un journalisme d’enquête et d’investigation indépendant ».
D’après les informations recueillies par RSF, le journaliste français et producteur de télévision Hamelin a été placé en garde à vue le 17 octobre 2000, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte contre l’ancien ministre des finances du gouvernement Jospin, Dominique Strauss Kahn, « et tous autres », pour le délit pénal de « soustraction de document à la justice ». Le journaliste serait interrogé sur les conditions dans lesquelles a été organisé l’enregistrement de la cassette vidéo contenant une confession du financier occulte du RPR (parti politique du président de la république), et sur les circonstances ayant conduit à la publication de son contenu dans le journal « le Monde » les 22 et 23 septembre. Il risquerait d’être mis en examen mercredi 18 octobre.