(OLPEC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué daté du 15 mars 2006 du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), dont l’OLPEC est membre: Campagnes abjectes contre les opposants Harcèlement de la famille Jallali Le 13 mars courant, Mohamed Taieb Jallali ancien député opposant, célèbre par ses prises de position contre les lois scélérates et membre […]
(OLPEC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué daté du 15 mars 2006 du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), dont l’OLPEC est membre:
Campagnes abjectes contre les opposants
Harcèlement de la famille Jallali
Le 13 mars courant, Mohamed Taieb Jallali ancien député opposant, célèbre par ses prises de position contre les lois scélérates et membre du CNLT, reçoit à son cabinet une enveloppe contenant une cassette vidéo d’un montage pornographique dont il est le sujet et qui avait fait l’objet d’un avertissement par courrier anonyme le 7 mars 2006 l’informant que cette vidéo va être largement diffusée. La source anonyme a bien pris soin de préciser qu’il ne s’agit pas de la police!
Maître Jallali ainsi que sa femme, Naziha Rjiba, rédactrice en chef de « Kalima » et vice présidente de l’OLPEC, avaient reçu en décembre 2005, après le SMSI des informations selon lesquelles la famille Jallali est menacée et qu’elle va subir des mesures de rétorsion. Le cabinet de maître Jallali fait l’objet ces derniers jours d’une surveillance étroite de la police politique et ses lignes téléphoniques sont sur écoute. Maître Jallali a déposé une plainte auprès du procureur de la république pour harcèlement et atteinte à son honneur.
La même semaine, de nombreux citoyens tunisiens ont reçu sur leurs boites e-mail des photos montrant un montage pornographique représentant la fille de Neila Cherchour Hachicha, fondatrice du parti libéral méditerranéen (PLM, non reconnu). Par ailleurs, une campagne indécente a été lancée contre Ahmed Kedidid, ancien responsable politique sous Bourguiba, par « Al Hadeth », le journal spécialisé dans la diffamation dirigé et financé par les services spéciaux du ministère de l’Intérieur.
Il semblerait que ces services spéciaux du ministère de l’Intérieur (MI) soient aujourd’hui dirigés par des obsédés sexuels qui auraient intérêt à se faire soigner au lieu d’instrumentaliser une institution de la république et de la déshonorer par leurs fantasmes.
Le CNLT:
– Dénonce avec la plus grande vigueur cette dérive mafio-délinquante et ces campagnes de caniveau, révélatrices d’une panne du politique et indignes d’un Etat de droit.
– Il rappelle que ce n’est pas la première fois que le régime recourt à l’atteinte à l’honneur des opposants par des montages obscènes de scènes préfabriqués sorties d’une imagination malade et perverse; On avait cru que ces procédés utilisés pour salir les opposants, et que les citoyens ont découvert pour la première fois au début des années 90, ont fait leur temps et démontré leur contre productivité puisqu’ils salissent davantage ceux dont ils émanent que leurs victimes.
– Il assure toutes les victimes de ces campagnes abjectes et particulièrement la famille Jallali de son entière solidarité.
– Il considère que ce genre de procédés de délinquants est révélateur de la déliquescence des m?urs politiques.
– Il rappelle à l’Etat tunisien son devoir de veiller au respect des institutions et des lois et notamment celles qui sanctionnent l’atteinte à l’honneur des citoyens, le délit de diffamation et l’injure sur des particuliers et protègent la vie privée des citoyens.