(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au responsable du département de la propagande du comité central du Parti communiste chinois (PCC), Ding Guangen, RSF a protesté contre la fermeture par les autorités de l’hebdomadaire « Beijing Scene ». RSF a demandé au responsable de la propagande du PCC de « permettre au ‘Beijing Scene’ de reprendre librement sa […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au responsable du département de la propagande du comité central du Parti communiste chinois (PCC), Ding Guangen, RSF a protesté contre la fermeture par les autorités de l’hebdomadaire « Beijing Scene ». RSF a demandé au responsable de la propagande du PCC de « permettre au ‘Beijing Scene’ de reprendre librement sa publication ». Selon Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, « cette sanction très sévère appliquée à une publication destinée aux occidentaux vivants à Pékin, intervient au moment même où le PCC a renforcé la propagande dans les médias. Des journalistes jugés « libéraux » par les autorités, ont également été mis à l’écart ».
Selon les informations obtenues par RSF, les autorités chinoises ont décidé, le 14 avril 2000, la fermeture de l’hebdomadaire en anglais « Beijing Scene », destiné à la communauté étrangère à Pékin. Cette sanction intervient, selon l’Agence France-Presse, après la publication sur le site Internet de « Beijing Scene » d’un article jugé « tendancieux » par les autorités. Le 18 avril, il était impossible de consulter le site de « Beijing Scene » depuis l’étranger. Tiré à 20 000 exemplaires et diffusé gratuitement à Pékin, l’hebdomadaire est spécialisé notamment dans les informations culturelles. Cette fermeture intervient alors qu’on assiste à un renforcement de la propagande anti-occidentale et anti-libérale dans les médias chinois. Ainsi, à la suite de la publication sur Internet, en décembre dernier, d’un essai critique envers le PCC, écrit par le politologue Li Shenzhi, des journalistes jugés « libéraux » par les autorités ont été écartés. C’est notamment le cas de Wang Yan, collaborateur de l’hebdomadaire « China Business ». Au début du mois d’avril, le rédacteur en chef de la revue « Zhonggou Gaige Bao » a été licencié pour avoir évoqué le processus de privatisation en cours dans le pays. Enfin, des journaux, notamment le « Quotidien du peuple » et le « Guangming Daily », ont violemment attaqué les partisans du libéralisme.