Le journaliste reste poursuivi pour six chefs d'accusation, soit "atteinte à la défense nationale", "attentat-complot contre l’autorité de l’Etat", "atteinte à l’intégrité du territoire national", "participation à une bande armée", "participation à un mouvement insurrectionnel" et "atteinte à l’ordre public".
(RSF/IFEX) – Le 30 décembre 2011 – Le 30 décembre 2011, le journaliste de la RTI Hermann Aboa a été libéré de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) en fin d’après-midi. Le journaliste reste poursuivi pour six chefs d’accusation (« atteinte à la défense nationale », « attentat-complot contre l’autorité de l’Etat », « atteinte à l’intégrité du territoire national », « participation à une bande armée », « participation à un mouvement insurrectionnel » et « atteinte à l’ordre public »).
Interrogé par Reporters sans frontières à sa sortie de prison, Hermann Aboa a déclaré : « Je viens de sortir. Je suis en route vers la maison. Ce soir je serai avec ma femme, mes enfants et mes parents. Pour l’instant, ma liberté n’est que provisoire, mais je suis très heureux. Je tiens à vous remercier ainsi que tous ceux qui m’ont soutenu. »
« Nous accueillons avec satisfaction cette remise en liberté provisoire, une mesure que nous réclamions depuis l’arrestation du journaliste, en juillet dernier. Il était anormal de le maintenir sous les verroux, alors que la loi sur la presse en vigueur en Côte d’Ivoire dépénalise les délits de presse. C’est un soulagement pour lui, comme pour ses proches », a réagi Reporters sans frontières.
L’avocat d’Hermann Aboa, Maître Ayié Niangoran, a quant à lui déclaré : « Il est prévu que mon client soit entendu au fond d’ici quelques jours. C’est le plus important. Nous saurons enfin sur quoi l’accusation base ses poursuites. »
« L’accusation doit prouver que les charges retenues contre Hermann Aboa sont avérées. Si en revanche c’est son activité de journaliste à la RTI qui lui est reprochée, les poursuites devront logiquement être abandonnées », a conclu Reporters sans frontières.
Un autre journaliste, Franck Anderson Kouassi, ancien président du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA, ex-organe de régulation des médias audiovisuels), a bénéficié, le même jour, d’une mesure identique.